Alors d’accord, il n’est pas parfait ce panneau, il est même parfaitement imparfait. Par contre, il a une qualité indéniable : il est respecté, et en premier lieu par la personne qui l’a confectionné, à savoir mon fils, à qui j’en ai fait la commande. Et c’est précisément ça qui a tout changé. Il a passé du temps à construire ce panneau, il en est fier, il lui est donc beaucoup plus facile de s’en servir, et de respecter ce qu’il indique.
Un enfant sera d’autant plus prêt à faire quelque chose de contraignant qu’on l’aura fait participer à sa préparation, d’autant plus si c’est ludique.
Étapes pour impliquer l’enfant :
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- Lui expliquer ce dont j’ai besoin. Dans le cas présent : un panneau pour indiquer comment je suis disponible : totalement / seulement si c’est vraiment important / pas du tout
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- Lui laisser trouver sa façon à lui de répondre à ma demande. Il a choisi des panneaux de signalisation, et une flèche à pointer sur l’un d’eux.
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- Et laisser la sauce prendre. Il s’est fait un panneau pour sa chambre, afin de ne pas être dérangé à son tour, quand il en a besoin.
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- Et au passage, on fait passer le message qu’une maman a aussi des choses à faire pour elle, et que c’est normal que ce temps soit respecté par tous les membres de la famille.
Clé n°3 : Je ne suis pas une super héroïne
Dernière astuce pour aujourd’hui, et pas des moindres : accepter mon humble statut d’être humaine.
La Super-Maman qui console, écoute, rassure, comprend, cuisine, joue, rigole, chante, danse, est toujours disponible et souriante, assure au travail comme au lit, n’est jamais fatiguée, donne un coup de main à tout le monde à la moindre occasion et le tout en souriant, …
CA N’EXISTE PAS !!
Maintenant que cela est dit, comment faire pour sortir de cette injonction sociale ?
Ca débute par faire les choses l’une après l’autre. Et de ne rien commencer de nouveau tant que vous n’avez pas terminé la première. Pourquoi ? Parce que chaque chose commencée est comme une parenthèse qu’on ouvre. Et tant que la parenthèse est ouverte, dans ma tête il y a une petite voix qui dit :
N’oublie pas de terminer ça !
Et plus j’ouvre de parenthèses, plus j’ai de voix qui trépignent à l’intérieur, et finissent par me rendre folle. Voilà comment la charge mentale s’accumule de plus en plus, l’air de rien. Lorsque je termine ma tâche avant d’en commencer une autre, je ferme la parenthèse et ainsi les voix se taisent. Quel bonheur !
Là encore, ça a l’air simple sur le papier, mais dans la vraie vie ça demande un peu de rigueur. Personne ne sera derrière vous pour vous dire de ne pas faire ci ou ça, bien au contraire. Vous ne pourrez donc compter que sur vous, à moins d’avoir un conjoint suffisamment empathique qui vous impose de vous reposer quand nécessaire (si si, ça existe).
Sortir du schéma de la super-maman ça passe donc d’abord par fermer une parenthèse avant d’en ouvrir une autre. Ce qui est d’autant plus facile à faire lorsque l’on sait comment ne pas être interrompue ! Pour abandonner définitivement le costume de super héroïne, je reviens très vite avec d’autres clés.