La charge mentale, on en fait quoi ?​

Ahh, la fameuse charge mentale, LE fléau mis en évidence ces dernières années et dont on entend parler un peu partout.

 

Mais c’est quoi la charge mentale ?

En résumé, ça veut dire penser à tout pour tout le monde. Plus précisément, ce sont toutes les choses dont vous vous sentez responsable dans votre famille, et pour lesquelles vous êtes bien souvent la seule à penser. Petite liste non exhaustive pour illustrer :

  • Faire la liste des courses,
  • Choisir les menus,
  • Organiser le lavage du linge,
  • Programmer les rendez-vous médicaux des enfants,
  • Chercher la destination et l’hébergement des prochaines vacances,
  • Anticiper la révision de la chaudière,
  • Penser à racheter des vêtements aux enfants qui ont grandi,
Charge mentale

Et je ne vous parle même pas des vacances : on est sensé se reposer et se ressourcer. Pourtant, le problème est toujours là, même si la liste évolue quelque peu :

  • Anticiper le trajet : heure de départ pour éviter les bouchons, organisation des valises, bouteilles d’eau et grignotage pour le voyage, de quoi occuper les enfants, etc.
  • Trouver des activités à faire pendant les vacances et qui plaisent à tout le monde,
  • Prévoir les affaires à emporter selon l’activité,
  • Ne pas oublier le doudou du dernier,
  • Prévoir du wifi ou du partage de connexion pour l’aîné

Cette liste, sans fin, qui nous trotte toujours quelque part dans la tête, et vient nous mettre la pression pour arriver à tout faire, en temps et en heure, tout en assurant, évidement, sur tous les fronts : travail, maison, couple, etc.

Et alors, c’est quoi le problème ?

Parfois il n’y en n’a pas, et c’est tant mieux.

Mais la plupart du temps, le problème c’est que toute cette responsabilité repose entièrement sur une seule personne : VOUS.

Et, comme son nom l’indique, c’est une charge et elle pèse lourd. Très lourd. Au point qu’on en vient à avoir envie de tout quitter pour être seule et sans responsabilité. De préférence sur une île déserte et sans moyen de communication.

En général notre entourage ne comprend pas. Que ce soit le conjoint ou les enfants, eux ne voient pas où est le problème puisque ça a toujours fonctionné ainsi. Ils sont loin d’imaginer à quel point ça devient difficile de trouver des moments de joie, de sérénité, quand il y a tant à penser. Ils s’étonnent qu’on n’arrive pas à se reposer pendant nos vacances. Mais comment en profiter véritablement lorsqu’on a la tête farcie de tous ces impératifs ?

Comment on fait pour sortir de l’engrenage ?

Première étape : En prendre conscience

Si je me sens usée, fatiguée, énervée avec mes proches, que j’ai l’impression de tout faire pour ma famille sans aucune contrepartie et que ça commence à me rendre aigrie, il doit y avoir une problématique de charge mentale dans l’air.

Souvent, avec la prise de conscience vient la culpabilité. Parce que cette charge mentale, sauf exception, personne ne nous a demandé de la prendre à bras le corps. Cependant, un peu d’indulgence avec vous-même. Déjà parce que vous n’avez pas fait exprès de vous retrouvée dans cette situation pesante. Et aussi parce que, d’une certaine façon, vous l’avez mise en place pour de bonnes raisons. Que ce soit en réponse à votre éducation par exemple, ou parce que c’est votre façon à vous de donner de l’amour à votre famille.

Des raisons, il y en a des wagons, et toutes sont légitimes. Ce que je veux dire c’est que vous n’avez rien fait de mal. Et j’irai plus loin : vous avez fait de votre mieux. On fait tous ça, de mettre en place des fonctionnements pour répondre à nos besoins, et de se rendre compte, parfois 10 ans plus tard, que ça nous fait du mal.

 

Deuxième étape : Questionner mes façons de faire

Quelle est mon intention lorsque je prends tout en charge ? Est-il possible de déléguer certaines tâches ? Dans quelle mesure mes enfants peuvent devenir autonomes sur certains sujets ? Suis-je prête à ne plus tout décider à la maison ? Qui je deviens si ce n’est pas moi qui gère cette charge mentale ?

Ces questions peuvent piquer un peu, et nous mettre face à nos paradoxes. C’est normal, s’il n’y en avait pas, vous auriez arrêté de tout prendre en charge depuis longtemps. Si c’est vraiment trop difficile de vous questionner ainsi, n’hésitez pas à demander de l’aide, que ce soit à un.e ami.e ou un.e professionnel.le. Là encore, je sais d’expérience que c’est compliqué pour vous de demander de l’aide. Et pourtant, ça ne fera pas de vous une personne plus faible, au contraire !

 

Troisième étape : Trouver des solutions qui me conviennent

Et j’insiste sur le fait que ça doit vous convenir à 100%. Tout simplement parce que si vous suivez à la lettre les conseils de telle connaissance ou tel thérapeute alors qu’au fond de vous ça dit « C’est pas pour toi » ou « j’y crois pas » il y a peu de chance pour que vous ayez envie de le faire vraiment et que ça tienne dans le temps. Et vous risquez de revenir à vos fonctionnements habituels, ceux-là même qui vous posent problème.

Dans la vidéo suivante je vous propose un exercice pour vous aider à faire le point. L’idée est de vous permettre de mettre en évidence quelles sont les taches que vous vous imposez, quel temps vous accorder à votre bien être, qu’est ce qui est important et qu’est ce qui l’est moins, pour que vous puissiez ensuite choisir votre propre rythme.

PS : cette vidéo est ma toute première, je l’ai faite de A à Z. Elle est bien loin d’être parfaite, et mon ton peut parfois paraitre un peu brutal. J’espère que vous saurez me pardonner mes maladresses et mon manque d’expérience face caméra autant qu’au montage… Il y a encore du chemin avant d’être une Youtubeuse (ce qui n’est d’ailleurs pas du tout mon ambition !).

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.