Il y a cette femme qui s’est séparée après dix ans de relation.
C’est elle qui est partie. Elle pensait se sentir soulagée. Et pourtant, depuis, c’est le vide.
Ce n’est pas seulement un appartement qu’elle a quitté : c’est une identité, une habitude, une forme de sécurité. Elle ne sait plus trop qui elle est sans “le couple”.
Il y a celle qui a déménagé pour suivre son rêve de vivre à la campagne.
Elle l’a choisie, cette vie plus simple, plus proche de la nature.
Mais elle ne s’attendait pas à ce sentiment de solitude si dense, ni à la nostalgie de ses anciennes habitudes, de ses anciennes amies, du quotidien d’avant.
Il y a celle qui retourne travailler après un congé maternité.
Tout semble normal autour d’elle.
Mais à l’intérieur, elle se sent déchirée. Elle a changé, quelque chose s’est déplacé. Elle n’arrive plus à retrouver sa place, ni au travail, ni à la maison.
Et puis, il y a celle dont les enfants sont partis vivre leur vie.
Elle les a accompagnés avec tendresse et fierté.
Mais une fois la maison vide, le silence est venu s’installer.
Elle se rend compte qu’elle ne sait plus vraiment ce qu’elle aime faire.
Elle se demande même : “Et maintenant, qui suis-je, moi ?”
Et toi, qu’est-ce qui a bougé dans ta vie, récemment ?
Tu as changé de travail.
Tu viens de te séparer.
Tu es enceinte.
Tes enfants grandissent (trop vite).
Tu as déménagé.
Ou peut-être que tu sens juste que quelque chose a changé en toi… sans trop savoir quoi.
Tu continues à fonctionner, à faire ce qu’il faut.
Mais à l’intérieur, ça tangue un peu.
Tu te demandes si c’est normal d’être perdue, fatiguée, nostalgique, alors que tu avances vers quelque chose que tu as (parfois) choisi.
Et si on arrêtait de banaliser ces moments charnières ?
Et si on osait dire que ces passages de vie — même les plus “heureux” — peuvent chambouler autant qu’une tempête ?
Cet article, c’est pour toi qui es en transition.
Toi qui as l’impression d’avoir changé de décor… sans avoir encore trouvé ta nouvelle place.

Même une étape de vie heureuse peut faire mal
On oublie souvent de le dire : même les “bonnes nouvelles” peuvent être des tremblements de terre.
Une promotion, une nouvelle maison, une grossesse attendue depuis longtemps…
Tout ce qu’on attendait avec impatience peut faire remonter des émotions inattendues.
Parce que dans tout changement, il y a du renoncement.
Et dans tout renoncement, il y a une part de deuil.
On ne quitte jamais une situation, même inconfortable, sans perdre quelque chose en chemin :
des repères, une identité, des relations, des routines, parfois même des illusions.
Ce moment flottant qu’on ne sait pas toujours nommer
Ces étapes, ces tournants de vie, créent un entre-deux difficile à vivre.
On n’est plus tout à fait l’ancienne version de soi.
Mais on ne sait pas encore très bien qui on est devenue.
C’est un moment souvent flou, inconfortable, parfois même inquiétant.
Tu te lèves le matin et tu te demandes :
— Qu’est-ce que je fais là ?
— Pourquoi je me sens comme ça alors que tout va “bien” ?
— Est-ce que c’est normal d’avoir envie de pleurer sans raison ?
Tu continues à fonctionner, à faire ce qu’il faut.
Mais à l’intérieur, quelque chose cherche un sens. Un appui. Un nouveau souffle.
Le piège du “je devrais être contente”
Ce moment-là est souvent compliqué à partager avec l’entourage.
On te dit que tu as “tout pour être heureuse”.
Que c’est “normal” de douter. Que “ça va passer”.
Mais en toi, ce que tu ressens, c’est une sorte d’écho vide.
Tu te demandes si tu n’en fais pas trop, si tu dramatises, si tu es “normale”.
Alors tu te tais.
Tu continues à avancer.
Et parfois, tu t’éloignes un peu de toi-même.
Et si on osait dire que c’est dur ? Même quand c’est choisi. Même quand c’est attendu.
Ce n’est pas un aveu d’échec.
C’est juste une vérité humaine.
Il est difficile de changer de peau, de décor, de rythme, sans avoir peur, sans avoir mal, sans avoir l’impression de se perdre un peu.
Et ce n’est pas parce que tu ne vas pas “mal” que tu n’as pas besoin d’être soutenue.
Si tu as besoin d’échanger sur le sujet,tu peux m’envoyer un mail, je te répondrais avec plaisir.
Tu n’es pas seule.